L’affaire du château du Bosc ou l’héritage de Toulouse Lautrec

Château du Bosc dans l'Aveyron

Situé à CAMJAC dans l’Aveyron, le Château du BOSC est une très ancienne demeure de la famille des Comtes de TOULOUSE LAUTREC dans laquelle le peintre Henri de TOULOUSE LAUTREC a passé une grande partie de son enfance et, plus tard, ses étés en famille.

Ce château entièrement meublé est inscrit à l’inventaire des monuments historiques et le jardin attenant est inscrit à l’inventaire général du patrimoine culturel.

Nicole TAPIÉ de CELEYRAN, arrière petite nièce d’Henri de TOULOUSE LAUTREC, a consacré sa vie à cette propriété dans laquelle elle perpétuait la mémoire du peintre et de sa famille en y organisant des visites guidées, des expositions et des manifestations artistiques.

Célibataire sans enfant âgée de 91 ans, Madame de CELEYRAN ne cachait pas son angoisse quant à l’avenir de la propriété lorsqu’elle a été présentée par l’intermédiaire de l’une de ses proches à Monsieur Jean-Claude PUTZOLA et à Madame Corinne MARINO, épouse PUTZOLA, cette dernière exerçant une activité de vente de volailles sur les marchés.

Le couple PUTZOLA s’est rapidement impliqué dans la gestion du château, et un mois après leur rencontre avec la propriétaire des lieux, un pouvoir général d’administration leur était attribué.

Un an plus tard et suite à la signature de quatre testaments, les époux PUTZOLA sont devenus finalement les légataires universels de la totalité des biens de Madame TAPIÉ de CELEYRAN, décédée le 12 août 2016.

Inquiets de ne plus pouvoir entrer en contact avec leur aïeule et devant l’omniprésence du couple PUTZOLA, les ayants droits de la défunte ont porté plainte et une instruction a été ouverte pendant plusieurs années.

Inculpés pour faux, abus de confiance, escroquerie et abus de faiblesse, les époux PUTZOLA ont comparu devant le Tribunal correctionnel Rodez lors d’une audience fleuve du 2 juin 2021.

Les ayants droits de la défunte se sont constitués parties civiles et ont confié la défense de leur intérêt à Maître Robert-François RASTOUL de la SCPI RASTOUL FONTANIER COMBAREL.

Treize ayants droits sont venus au soutien de l’action publique, une peine de 18 mois d’emprisonnement avec sursis étant requise par le Ministère Public, et ont sollicité la restitution de la demeure familiale.

L’affaire a été mise en délibéré au mois de septembre 2021.